superhanadmin, Author at Hanabi https://www.hanabi.community/author/superhanadmin/ Le Japon nous fait du bien Fri, 19 Aug 2022 14:14:24 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.4.4 https://www.hanabi.community/wp-content/uploads/2020/11/logo-2-100x100.png superhanadmin, Author at Hanabi https://www.hanabi.community/author/superhanadmin/ 32 32 TRUE MOTHERS | CRITIQUE https://www.hanabi.community/true-mothers/ Thu, 29 Apr 2021 07:32:56 +0000 http://www.hanabi.community/?p=11946 Satoko et son mari sont liés pour toujours à Hikari, la jeune fille de 14 ans qui a donné naissance à Asato, leur fils adoptif. Aujourd’hui, Asato a 6 ans et la famille vit heureuse à Tokyo. Mais Hikari souhaite reprendre contact avec la famille et commence un étrange chantage… 

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TRUE MOTHERS affiche

Un film de Naomi Kawase

Avec Arata Iura, Hiromi Nagasaku, Aju Makita, etc.

Sortie le 28 juillet 2021 – 2h20 – Japon

Satoko et son mari sont liés pour toujours à Hikari, la jeune fille de 14 ans qui a donné naissance à Asato, leur fils adoptif. Aujourd’hui, Asato a 6 ans et la famille vit heureuse à Tokyo. Mais Hikari souhaite reprendre contact avec la famille et commence un étrange chantage… 

TRUE MOTHERS 2

Le regard de Naomi Kawase sur le Japon s’est toujours distingué par sa singularité : ce regard privilégiant l’émotion à la morale, y compris – et surtout – quand elle aborde des sujets délicats à manier dans la société nippone. Partant rarement de sources préexistantes, Kawase s’est emparée pour ce film d’un roman (signé Mizuki Tsujimura) qui fit grand bruit lors de sa parution en osant parler d’adoption d’enfant. Rien de très choquant vu d’Occident, à l’inverse du Japon où la chose n’existe quasiment pas. Historiquement, ce sont même les adultes qu’on y adopte afin d’élargir les lignées familiales, pallier l’absence d’un mariage entre personnes de même sexe ou rejoindre une classe sociale supérieure. Ce dont Satoko et Kiyokazu n’ont nul besoin, étant d’un milieu aisé. Ils souffrent en revanche de ne pas pouvoir avoir d’enfants. Le recours à l’adoption leur permettra de mettre un terme à ce désarroi. C’est ainsi qu’Asato se met à illuminer leur vie jusqu’aux incidents qui viennent l’émailler… À peine est-il entré à l’école primaire qu’il bouscule par mégarde une élève. Rien de bien grave, sauf pour la mère de celle-ci, qui leur réclame une compensation, estimant qu’ils peuvent se le permettre. C’est surtout peu de temps après que le couple commence à recevoir des coups de fil d’une femme se présentant comme Hikari, la « véritable » mère d’Asato… dont elle réclame la garde ! Les deux mères – biologiques et adoptives – vont se rencontrer puis s’affronter.

TRUE MOTHERS 3

Le thriller n’est pas la piste à suivre dans True Mothers. Aucun mystère n’est fait sur l’identité de la mère biologique, un flash-back introductif racontant d’office son histoire d’adolescente enceinte. C’est la notion même « d’amour maternel » que Naomi Kawase décortique, avec une dramaturgie subtile et non moins palpitante. Faut-il avoir enfanté pour le ressentir ? Peut-on aimer un enfant qui n’est pas de son sang ? Le film ne donne jamais l’avantage à une vérité plus qu’à une autre. Hikari et Satoko sont de fait sur un pied d’égalité, l’une comme l’autre sous l’œil méfiant de la société japonaise. 

Le fait que la réalisatrice interroge l’identité féminine par le prisme de la maternité n’est pas une nouveauté. Elle en a fait la matière même de plusieurs documentaires (Genpin en 2010, Naissance et Maternité en 2006). Mais True Mothers la ramène plus clairement à son propre parcours d’enfant adoptée, qu’elle transmue en un très beau mélo : Hikari et Satoko sont observées avec la même compassion, y compris quand les hommes qui les entourent – mari ou employeur – s’avèrent compréhensifs à leurs détresses respectives. Un troisième personnage féminin (la directrice de l’agence) confirme ce penchant : faisant la jonction entre les deux femmes, elle leur révèle leur capacité à aimer un enfant pour s’aimer elles-mêmes. A. M.

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SAYONARA https://www.hanabi.community/sayonara/ Tue, 10 Mar 2020 19:31:16 +0000 http://www.hanabi.community/?p=9787 Dans un avenir proche, le Japon est victime d’attaques terroristes sur ses centrales nucléaires. Irradié, le pays est peu à peu évacué vers les états voisins. Tania, atteinte d’une longue maladie et originaire d’Afrique du Sud, attend son ordre d’évacuation dans une petite maison perdue dans les montagnes. Elle est veillée par Leona, son androïde de première génération que lui a offert son père. Toutes deux deviennent les dernières témoins d’un Japon qui s’éteint à petit feu et se vide par ordre de priorité, parfois selon des critères discriminatoires. Mais doucement, l’effroi cède la place à la poésie et la beauté.

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Un film de Kôji Fukada

Avec Bryerly Long, Geminoid F, Hirofumi Arai, etc. 

Ressortie le 21 juillet – 1h52 – Japon 

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Dans un avenir proche, le Japon est victime d’attaques terroristes sur ses centrales nucléaires. Irradié, le pays est peu à peu évacué vers les états voisins. Tania, atteinte d’une longue maladie et originaire d’Afrique du Sud, attend son ordre d’évacuation dans une petite maison perdue dans les montagnes. Elle est veillée par Leona, son androïde de première génération que lui a offert son père. Toutes deux deviennent les dernières témoins d’un Japon qui s’éteint à petit feu et se vide par ordre de priorité, parfois selon des critères discriminatoires. Mais doucement, l’effroi cède la place à la poésie et la beauté.

C’est historique : Sayonara est le premier film où une actrice humaine partage l’écran avec un androïde ! On ne parle pas là d’un robot aux apparences humaines interprété par un acteur, ni d’effets visuels créant l’illusion d’un automate à l’image. Non, cette fois-ci, le seuil de la vraisemblance est franchi puisque le rôle de Leona est tenu par un androïde bel et bien réel, du nom de « Geminoïd F »… tout juste programmé pour jouer dans le film ! Il ne s’agit pas non plus là d’un simple artifice car ce dispositif matérialise un avenir à peine anticipé où les robots domestiques feront partie du quotidien de nos sociétés les plus évoluées. C’est pour cela que, même s’il se situe dans un avenir indéterminé, Sayonara ne ressemble en rien aux films d’anticipation traditionnels : ici, le fantasme du futur se confond avec sa présence concrète à l’écran. Dès lors, la science-fiction quasi réaliste de Kôji Fukada s’éloigne du registre de la fantaisie pour se déployer sur un mode intimiste et songeur. L’univers apocalyptique est bien là, mais il prend la forme d’une lente errance paysagère. La tragédie a beau être inéluctable, elle progresse avec une étonnante douceur. Sayonara est certainement moins un film sur demain que sur une humanité en train d’engendrer son propre déclin, évoquant avec une infinie poésie ce qui en a été l’essence même.

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AU REVOIR L’ÉTÉ https://www.hanabi.community/au-revoir-lete/ Fri, 10 May 2019 20:02:25 +0000 http://www.hanabi.community/?p=9797 Mikie, accompagnée de sa jeune nièce Sakuko, est de retour dans son village natal. La langueur estivale de la campagne japonaise est l’occasion pour Mikie de renouer avec Ukichi, un ancien amant. Quant à Sakuko, c’est du timide Takashi qu’elle se rapproche. L’adolescent est un réfugié de Fukushima…

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Un film de Kôji Fukada

Avec Fumi Nikaidô, Mayu Tsuruta, Taiga, etc.

Ressortie le 9 juin – 2h05 – Japon 

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Mikie, accompagnée de sa jeune nièce Sakuko, est de retour dans son village natal. La langueur estivale de la campagne japonaise est l’occasion pour Mikie de renouer avec Ukichi, un ancien amant. Quant à Sakuko, c’est du timide Takashi qu’elle se rapproche. L’adolescent est un réfugié de Fukushima…

Comparé à ses pairs avant-gardistes de la Nouvelle vague française, Eric Rohmer s’est emparé d’une tonalité plus légère : oh que ses jeunes héroïnes étaient chics et modernes! Et que ses histoires d’amour étaient romanesques, ainsi filmées dans les plus attrayantes régions de France ! Et si certains, le regard tourné vers Hollywood, en conclurent parfois que ses personnages parlaient trop, les fans de notre trempe pensèrent toujours l’exact contraire, qu’adroitement ses films révélaient les complexités de la psyché humaine, a fortiori imbriquée dans l’enjeu amoureux… C’est ici que nous retrouvons Kôji Fukada, digne héritier d’Eric Rohmer qui, avec Au revoir l’été (2014), lui rend un vibrant hommage jusqu’à son titre français, en référence à Conte d’été (1996). Et pourtant : le film s’en émancipe radicalement par son aura typiquement japonaise. Ici, les secrets planent comme autant de fantômes, donnant aux non-dits une matière toujours plus blanche, profonde et insaisissable. C’est ainsi qu’au milieu de la chaude langueur de l’été, l’amour semble s’incarner dans le moindre grain de sable, tel un présage nucléaire animiste et intime. Les personnages qui ne peuvent pas oublier, au bord de la plage, rencontrent ceux qui n’ont rien à oublier… Du contraste de ces expériences naîtra une expérience commune. Ensemble, ils construiront des vérités essentielles, des souvenirs hors du passé. O. J.

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