Skip to main content

Nagatoshi Yasunari, Zozo Zombie, tome 1, Vega, 2019.

Traduction de Yuki Kakiichi

12 x 18 cm

181 pages

Nos autres titres Manga

Peut-on conjuguer le kawai et les zombies ? Être aussi adorable qu’un chaton et parvenir à se gratter la tête avec son propre fémur ? Il faut bien avouer que, grâce à la saga en quatre tomes de Zozo zombie et au génie doux de son auteur, Nagatoshi Yasunari (Éditions Vega), c’est Halloween tous les jours. Loufoque et attendrissant, découverte d’un manga kodomo parfait pour les enfants au grand cœur et à l’estomac bien accroché.

Isamu est un chouette petit gars en 5e année d’école élémentaire. Il a appris que dans le parc voisin, on aurait aperçu des zombies. Trop curieux pour ne pas aller fourrer son nez dans les problèmes, ce n’est pas une horde de morts-vivants tout droits sortis d’un cauchemar d’Halloween qu’il rencontre mais Zozo, un zombie haut comme trois pommes qui dort dans le « bac à sable des enfants sages ». Zozo n’a pas vraiment besoin d’être nourri à l’être humain, Zozo a besoin d’amour, il a besoin d’un copain. Isamu tombe à pic. Mais Zozo le Zombie est un chouïa relou et a la fâcheuse tendance à persécuter la cible de son affection en perdant sur la route, une main, des pieds, un organe, des viscères. Il a aussi l’incroyable pouvoir de jouer les MacGyver avec son propre corps (ou ce qu’il en reste) pour sortir son copain Isamu du pétrin.

Là où les histoires de zombies et le penchant pour le gore sont généralement une affaire d’adultes, voire d’une sous-catégorie d’adultes, Zozo Zombie a la capacité de parler de morts-vivants tout en restant délicieusement kawaï et, en bon manga kodomo qu’il est, en allant chercher son lectorat chez les enfants de moins de dix ans. Vous savez cette phase où votre enfant semble attiré par tout ce qui s’apparente à une boucherie et déploie un vocabulaire anatomique qui vous fait vous demander s’il n’a pas suivi un cours de médecine du haut de ses 7 ans ?

Voilà, Zozo Zombie a l’avantage de surfer sur tout ce qui est un peu dégueulasse (genre, se servir de son propre tube digestif en mode lasso pour attraper un objet en mouvement) avec une certaine douceur et à multiplier les gags basées sur les jeux de mots. Par ailleurs, qu’en matière de mangas on soit plutôt VO ou VF, deux camps qui ressemblent parfois à des courants religieux, il faut saluer l’effort des traducteurs qui ont réussi à rendre des gags toutes basées, dans l’original, sur des jeux de mots et des interactions étroites avec les images.

Alors en prévision de cet Halloween décidément plus maussade que d’habitude, offrez à vos petits chasseurs de fantômes un copain amoureux-vivant qui saura les faire rire, leur apprendre de belles expressions françaises et leur mettre une ou deux idées saugrenues en tête.

(edg)