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Okko et les fantômes, de Kitaro Kosaka
avec acteurs inconnus
En salles le 12 Septembre – Japon – 1h35

Après la mort accidentelle de ses parents, Okko est recueillie par sa grand-mère, responsable d’une auberge. Épaulée par des fantômes qui vivent là, la fillette va découvrir sa vocation… Interview du réalisateur Kitaro Kosaka.

Quinze ans séparent Nasu, un été andalou de Okko et les fantômes, votre second film…

K.K. : Je suis animateur avant d’être réalisateur. C’est vraiment mon métier. Je n’ai du coup pas vraiment cherché à faire d’autres projets de réalisation après Nasu… Mais quand on m’a apporté Okko sur un plateau, je ne pouvais pas dire non. C’est un peu l’occasion qui a fait le larron. Et je crois que c’était le bon timing.

Okko est le personnage principal d’une série de vingt romans pour ados. Est-il facile de s’approprier une saga si populaire ? Qu’y avez-vous mis de personnel ?

K.K. : Le plus difficile a été de faire des choix parmi la matière des vingt romans. On a procédé comme avec un puzzle, en prenant des morceaux ici et là, que les lecteurs pourraient reconnaître, tout en essayant d’emprunter de nouveaux chemins. Le plus curieux a été de me rendre compte après coup de certains traits communs entre Nasu et Okko : la détermination à toute épreuve des personnages, la présence dans les deux cas d’objets comme cette voiture rouge… Mon inconscient a dû parler !

Okko est très attachée au respect de certaines traditions. Est-ce pour vous un film qui parle aussi de l’identité japonaise ?

K.K. : C’était autant une volonté qu’une nécessité. On parle ici d’une fillette des villes qui retourne malgré elle à ses racines rurales. Or cette partie du Japon est  fortement imprégnée de règles, de traditions, avec notamment un rapport fort à la nourriture comme on le voit dans le film. Celui-ci n’existait pas dans le roman : on l’a inventé à partir de la propre relation de l’équipe technique à la cuisine. Je crois que cela donne une part d’authenticité essentielle.

Propos recueillis par A.M