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Il y a des événements que les amoureux du Japon attendent d’une année à l’autre, et encore plus s’il est cinéphile. Un surtout : le Festival Kinotayo, véritable institution pêcheuse de perles du grand écran. Malgré la pandémie, le confinement et la crise qu’a dû subir la culture, Kinotayo se réinvente pour une édition de transition en grande partie digitale mais toujours aussi prometteuse, à découvrir du 26 novembre au 28 février. Alors faites comme pour les restaurants en ce moment : faites-vous livrer le cinéma à la maison !

 

Qu’à cela ne tienne, à l’image des Jeux Olympiques 2020 qui devraient finalement se tenir en 2021, la quinzième édition du Festival Kinotayo se tiendra deux ans après la quatorzième. Cette année, autant embrasser le temps suspendu du confinement et réinventer la façon de faire, d’offrir et de bénéficier de la culture.

Cette cuvée 2020 unique en son genre s’appellera donc Kinotayo Matsuri et se veut une fête du cinéma, plus qu’un festival. Si la crise catastrophique de la culture a contraint les organiseurs à réduire le nombres de films inédits en sélection, le choix a été fait de reproposer au public seize films coup de cœur des éditions précédentes.

Les 18 films de Kinotayo Matsuri seront visibles dès le 27 novembre sur FilmoTV et, si la situation sanitaire le permettra cet hiver, des projections seront organisées – on n’aurait jamais cru écrire ça un jour – dans de vrais cinémas.

Le premier film en sélection est Forgiven Children, thriller du très polémique Eisuke Naito, dont le premier long-métrage, Let’s make the teacher have a miscarriage, avait suscité, dès le titre (« Faisons en sorte que la prof fasse une fausse couche »), de virulentes critiques. Forgiven Children suit le jeune Kira qui, à la tête d’une bande de collégiens, tue un camarade de classe mais est innocenté par la justice faute de preuves. L’acharnement médiatique poussera l’enfant et sa famille à bout. Mais quel est le bout quand tout est déjà aussi extrême ?

Le deuxième film inédit présenté par Kinotayo Matsuri est They say nothing stays the same de Joe Odagiri (acteur de Kurosawa et Kore-eda avant de se vouer à la réalisation). Sélectionné également à Venise, They say nothing stays the same raconte la vie d’un vieux passeur qui a consacré son existence à conduire les gens d’un côté à l’autre d’un fleuve mais dont l’activité pourrait brusquement disparaître à cause de la construction d’un pont. L’avancée des uns fera-t-elle le malheur de l’autre ? Une jeune fille venue de nulle part pourrait lui apporter la réponse…

En parallèle à ces deux inédits, Kinotayo Matsuri repropose donc seize parmi les films les plus aimés du public, dont les précédents films de Koji Fukada (L’infirmière) ou Katsuya Tomita. Les voici :

Hinokio de Takahiko AKIYAMA

Ne coupez pas ! de Shinichiro UEDA

Trace of breath de Haruka KOMORI

Au revoir l’été de Koji FUKADA

Sayonara de Koji FUKADA

Harmonium de Koji FUKADA

Bangkok nites de Katsuya TOMITA

Tenzo de Katsuya TOMITA

Inland sea de Kazuhiro SODA

Kiyoshi Kurosawa, au dos des images de Jean-Pierre LIMOSIN

Shiori de Yusuke SAKAKIBARA

Passion de Ryusuke HAMAGUCHI

Senses de Ryusuke HAMAGUCHI

Asako I&II de Ryusuke HAMAGUCHI

Invasion de Kiyoshi KUROSAWA

Dans un recoin de ce monde de Sunao KATABUCHI

Les films seront tous disponibles sur FilmoTV à partir du 27 novembre et jusqu’au 28 février.

Chez Hanabi, nous ne pouvons qu’applaudir le choix de résister contre vents et marées et de proposer coûte que coûte un cinéma éclectique et de qualité pour le plus grand bonheur du public français. Voilà qui, en attendant la réouverture des frontières gallo-nippones, nous fera voyager avec l’esprit…